SN Toulon – Aumônerie

 « Il m’appartient, et c’est une rude tâche, de nous conduire tous et toutes ensemble sur le chemin de la Parole tout au long de ce synode. Et j’ai choisi, eu égard à notre thème, de m’appuyer sur des extraits du livre de Néhémie, dont le patient travail de mise en commun des forces pour la reconstruction de Jérusalem, me paraît pouvoir rendre compte des étapes de notre propre cheminement synodal depuis le début de notre réflexion sur les ministères… pour la mener jusqu’à la réussite de notre mission. »

Marie-Odile Wilson, pasteur en Corse

Méditations du mercredi 8 mai 2024

Ouverture du synode

Lecture biblique  : Néhémie 1 ; 1 – 6b, 11

1Paroles de Néhémie, fils de Hakalya.

Il arriva qu’au mois de Kislew de la vingtième année, alors que j’étais à Suse, la ville forte, 2 Hanani, l’un de mes frères, vint de Juda, lui et quelques hommes, et je les interrogeai au sujet des Juifs réchappés, le reste survivant de la captivité, et au sujet de Jérusalem.

3 Ils me dirent : « Ceux qui sont restés de la captivité, là-bas dans la province, sont dans un grand malheur et dans la honte ; la muraille de Jérusalem a des brèches et ses portes ont été incendiées. »

4 Lorsque j’entendis ces paroles, je m’assis, je pleurai et je fus dans le deuil pendant plusieurs jours. Puis je jeûnai et priai en face du Dieu des cieux.

5 Je dis : « Ah ! SEIGNEUR, Dieu des cieux, Dieu grand et redoutable, qui gardes l’alliance et la fidélité envers ceux qui l’aiment et qui gardent ses commandements, 6 que ton oreille soit donc attentive, et tes yeux ouverts, pour écouter la prière de ton serviteur. En ce moment, jour et nuit, je la formule devant toi pour les fils d’Israël, tes serviteurs …

11 Ah ! Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur et à la prière de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom. Accorde à ton serviteur de réussir aujourd’hui et fais-lui trouver miséricorde en face de cet homme ! » J’étais alors échanson du roi.

 

Méditation : Frères et sœurs, chers amis,

il m’appartient, et c’est une rude tâche, de nous conduire tous et toutes ensemble sur le chemin de la Parole tout au long de ce synode. Et j’ai choisi, eu égard à notre thème, de m’appuyer sur des extraits du livre de Néhémie, dont le patient travail de mise en commun des forces pour la reconstruction de Jérusalem, me paraît pouvoir rendre compte des étapes de notre propre cheminement synodal depuis le début de notre réflexion sur les ministères… pour la mener jusqu’à la réussite de notre mission.

Loin de moi l’idée de dire que notre Église est en ruines ! La proximité avec l’histoire de Néhémie ne va pas jusque là.

Je vais vous le faire sous forme de feuilleton (je devrais dire mini – série, en langage plus actuel ?), nous aurons un extrait par temps d’aumônerie (une manière de fidéliser les auditeurs ?)

Mais ce premier passage que nous avons entendu m’ouvre déjà deux pistes de réflexions que je vous soumets.

La première c’est que voilà un homme, un laïc qui plus est, qui a déjà certainement bien assez de responsabilités dans sa fonction auprès du roi, pour avoir besoin d’une reconnaissance quelconque en ouvrant ce chantier, mais qui se préoccupe pourtant du sort de la ville sainte au point d’envisager bientôt d’établir un plan d’action pour changer l’état des lieux.

Le coup de pouce de démarrage ne vient pas des prêtres. Il ne vit même pas à Jérusalem. Et nous verrons que, sous son impulsion, tout le monde devra bien s’y mettre pour que les choses prennent forme ! Nous y viendrons.

En fait de constat, il faut bien le dire, ce n’est pas brillant. En deux mots, pour Sion c’est la cata ! La situation économique et morale est douloureuse.

Mais Néhémie fait face à ce constat désastreux. Et c’est précisément parce qu’il ne se bouche pas les oreilles devant les nouvelles qui lui sont rapportées qu’il va envisager d’agir. Ce courage de regarder les choses telles qu’elles sont et non pas telles qu’on souhaiterait tellement qu’elles soient, me paraît un préalable utile, voire carrément nécessaire.

Et sans doute ces dernières années avons-nous pu nous efforcer de regarder les besoins de notre Église en face.

Pour ce qui est de Néhémie, avant de lancer les grandes manœuvres, avant même d’essayer d’obtenir des institutions royales la permission de se consacrer à ce grand projet, il prie.

Et je ne peux m’empêcher de penser que l’idée, somme toute, n’est pas si mauvaise !!

C’est donc dans la prière que nous allons ancrer notre début de synode, et tous nos travaux, nos interventions, pour que la force qui vient du Seigneur nous anime et nous donne courage et créativité pour le bien de notre Église. C’est le rôle de l’aumônerie me direz-vous que de permettre cela et je vais donc m’y efforcer avec votre aide puisque chanter c’est prier deux fois …

Comme Néhémie sait qu’il va devoir convaincre le roi qu’il doit le laisser aller pour agir comme il l’entend, nous savons que nous aurons certainement à nous convaincre, les uns les autres de ce qui nous paraît le mieux, le plus efficace, pour ouvrir, pour notre Église et sur tout son territoire, un renouveau apte à générer de la vie ! (Et Dieu sait qu’en terme de territoire, les circonstances et les potentialités sont diverses !)

Comme Néhémie encore nous restons dans l’espérance que Dieu ne nous oublie pas dans nos travaux.

Alors au moment même où nous ouvrons notre synode, je vais vous inviter à prier, avec la même ferveur que celle de Néhémie, en chantant, ensemble :

chant : 21 / 04 Adorons tous le Seigneur

 

 

Soir

 

Lecture biblique : Néhémie 2 ; 11 – 18

11 J’arrivai à Jérusalem et j’y restai pendant trois jours. 

12 Puis je me levai la nuit, moi et quelques hommes avec moi, mais je n’avais révélé à personne ce que mon Dieu m’avait mis au cœur de faire pour Jérusalem. Il n’y avait avec moi d’autre bête de somme que celle sur laquelle j’étais monté. 

13 Je sortis par la porte de la Vallée pendant la nuit et j’allai vers la source du Dragon et la porte du Fumier. J’inspectai attentivement les murailles de Jérusalem qui n’étaient que brèches et dont les portes avaient été dévorées par le feu. 

14 Je passai vers la porte de la Source et vers l’étang du Roi, puis la bête sur laquelle j’étais n’eut plus d’endroit pour passer. 

15 Alors je montai par le ravin pendant la nuit et j’inspectai attentivement la muraille, puis je revins par la porte de la Vallée et je fus ainsi de retour.

16 Les magistrats ne savaient pas où j’étais allé ni ce que j’avais fait ; jusqu’alors je n’avais rien révélé aux Juifs, aux prêtres, aux notables, aux magistrats, ni aux autres qui s’occupaient des travaux. 

17 Je leur dis alors : « Vous voyez le malheur dans lequel nous sommes, parce que Jérusalem est dévastée et que ses portes sont incendiées. Allons rebâtir la muraille de Jérusalem et ne soyons plus une honte ! » 

18 Je leur révélai comment la main de mon Dieu, sa bonne main, avait été sur moi et comment le roi m’avait parlé. Ils dirent alors : « Levons-nous et bâtissons ! », et ils me prêtèrent main-forte pour cette bonne cause.

 

Méditation : Frères et sœurs, 

d’aucuns m’ont recommandé de ne pas être trop longue le soir pour ménager les forces des synodaux … et effectivement, nous en aurons besoin pour tenir la distance et produire ce dont notre Église a besoin pour rayonner toujours davantage. 

Donc ce soir, je ne vais pas m’attarder, et peut-être simplement vous dire et de me dire à moi-même : couchons-nous et reposons-nous.

Mais quand même, avant cela, je voudrais que nous laissions résonner en nous cet appel de Néhémie à tous ces gens occupant diverses fonctions dans la ville et qui devaient se demander ce qu’il faisait là  : levons-nous et bâtissons, leur dit-il. 

Non sans avoir détaillé d’où lui était venu cet élan et comment les événements semblaient se mettre en place de façon favorable, sous la main bénissante de Dieu.

C’est par une inspection nocturne du chantier à enclencher qu’il commence … mais je ne vais pas vous inviter à veiller toute la nuit … mais peut-être à laisser poser tous les éléments, les projets, les propositions qui nous ont été rappelés, à en faire le tour, en pensée, pour que demain, nous puissions nous retrousser les manches et entrer dans le dur du travail. 

Mais en attendant, il va être l’heure du repos, et, pour nous accompagner dans notre sommeil, et renouveler notre courage d’ici demain matin, à notre tour, nous allons affirmer notre confiance dans la puissance de cette main qui se pose sur nous,  en chantant le psaume 47 : frappez dans vos mains.

Méditations du jeudi 9 mai 2024

Matin

 

Lecture biblique : Néhémie 3 ; 1 – 8 

1Eliashib, le grand prêtre, et ses frères, les prêtres, bâtirent la porte du Petit bétail. Ils la consacrèrent et en posèrent les battants ; ils la consacrèrent, depuis la tour de Méa jusqu’à la tour de Hananéel. 

2A côté de lui bâtirent les hommes de Jéricho ; à côté de lui bâtit aussi Zakkour, fils d’Imri.

3Les fils de Senaa bâtirent la porte des Poissons. Ils la charpentèrent et en posèrent les battants, les verrous et les barres. 

4A côté d’eux travailla Merémoth, fils d’Urie, fils de Haqqots ; à côté d’eux travailla Meshoullam, fils de Bérékia, fils de Meshézabéel ; à côté d’eux travailla Tsadoq, fils de Baana ; 

5à côté d’eux travaillèrent les Teqoïtes, dont les princes ne se soumirent pas au service de leur maître. 

6Joïada, fils de Paséah, et Meshoullam, fils de Besodia, réparèrent la Vieille porte. Ils la charpentèrent et en posèrent les battants, les verrous et les barres. 

7A côté d’eux travaillèrent Melatia, le Gabaonite, Yadôn, le Méronotite, et les hommes de Gabaon et du Mitspa, pour le siège du gouverneur de Transeuphratène ; 

8à côté d’eux travailla Ouzziel, fils de Harhaya, d’entre les orfèvres ; à côté de lui travailla Hanania, d’entre les parfumeurs. Ils restaurèrent Jérusalem jusqu’à la muraille épaisse.

 

Méditation : Frères et sœurs, chers amis, 

vous l’entendez, à Jérusalem, beaucoup ont entendu l’appel de Néhémie que je rappelais hier soir : levons-nous et bâtissons.

Je vous ai évité la liste de tous ceux qui s’y sont mis, on aurait pu continuer comme cela jusqu’au verset 34 ! …mais le peu que je vous ai déjà cité me semble déjà dire beaucoup sur ce qu’il est possible de produire quand l’appel est bien lancé, quand l’urgence est actée, quand l’organisation est en place  … et quand chacun, chacune, se retrousse les manches.

Et en effet tous s’y mettent, religieux comme laïcs, hommes et femmes : un certain Shalloum s’y attelle, nous dit-on, avec ses filles, habitants de Jérusalem et gens de la province. Chacun (et chacune donc !) œuvrant dans des endroits divers de l’enceinte, à des chantiers de diverses importances et difficultés, selon ses compétences, ses moyens humains, et financiers aussi certainement. Pour aboutir à une réalisation commune.

Charpentiers, orfèvres, marchands et même parfumeur s’y sont mis (je gage que celui – là avait d’autres compétences que celles liées à sa profession). Lévites, prêtres et même le grand-prêtre ne sont pas en reste.

Avec un tel engagement de tous et toutes, les murs sont relevés, les portes remontées et garnies des fermetures nécessaires, et ce, tout autour de Jérusalem.

Ce qui me touche ici en relation avec nos propres chantiers ecclésiaux, c’est donc cette solidarité à l’œuvre. Certains doivent connaître le boulot, d’autres pas. Mais cela ne fait rien, tous s’y mettent … et on apprend en faisant.

Il n’y a plus ni intello ni manuels, ni hommes ni femmes, ni chefs ni exécutants … tous s’ont à la tâche.

Alors me direz-vous, sans doute faudra-t-il parfois améliorer, défaire peut-être ici ou là pour refaire, renforcer. Mais c’est à l’épreuve de l’action que le résultat se constate. Et morceau de muraille après morceau de muraille, porte après porte, la ville retrouve ses protections, mais aussi son allure, sa prestance.

Nous avons donc complété un peu la feuille de route : le constat de départ, la prière, l’invitation à s’y mettre, et l’engament de chacun, sur son lieu et à sa mesure. 

Voilà de quoi nous donner un bel élan, non ? Il n’y a pas de bon ou de mauvais artisan, il y a un chantier commun, qui avance justement porté par cet élan communautaire qui transforme l’impuissance initiale en effort partagé. Et de la ruine au relèvement … voilà qui me paraît assez évangélique comme processus ! 

On peut aussi se projeter sur le résultat de ce travail : partant d’un nombre restreint de familles juives restant dans la province de Jérusalem, peu à peu, le peuple, ensuite a repris de l’ampleur, et élargira son territoire.

Sommes-nous prêts à nous engager nous aussi sur un chantier semblable ?

Pour le manifester (et nous en convaincre?), chantons ensemble : Tu me veux à ton service.

 

Soir

Lecture biblique : Néhémie 4; 1-4

1Mais Sanballat, Tobiya, les Arabes, les Ammonites et les Ashdodites furent très fâchés d’apprendre que la réparation des murailles de Jérusalem avançait et qu’on commençait à reboucher les brèches. 

2Ils conspirèrent tous ensemble pour venir attaquer Jérusalem et lui causer du dommage. 

3Mais nous avons prié notre Dieu, et à cause d’eux nous avons mis en place une garde jour et nuit pour nous défendre contre eux. 

4Cependant Juda disait : Les forces des porteurs vacillent, les décombres sont considérables ; nous ne parviendrons jamais à bâtir la muraille.

 

Méditation : Frères et sœurs, 

eh bien voilà !! tout allait trop bien, je vous avais dressé un portrait idyllique d’un chantier en pleine réalisation où de belles réussites, ici ou là, pouvaient être constatées.

Mais ainsi vont les humains, à partir du moment où les choses se mettent en place, commencent à se voir, il y a des résistances. Extérieures ici, intérieures peut-être ? On ironise, le scepticisme de certains s’exprime.

Et parmi les travailleurs il y a ceux qui commencent à douter, qui se découragent. 

Oui bien sûr il est normal de fatiguer devant l’ampleur de la tâche, il y a vraiment beaucoup à faire et la lassitude, le pessimisme, le scepticisme devant les solutions proposées peuvent, ici ou là, gagner la partie. Le découragement peut se faire sentir … s’exprimer aussi.

Rappelez-vous d’un certain Jésus endormi au fond d’une barque au cœur même de la tempête … et qui réprimande ses disciples : pourquoi avez-vous peurs, hommes de peu de foi !

Alors, si d’aventure nous nous posions des questions sur notre capacité à redresser notre Église, à lui redonner vigueur et enthousiasme, et ce, partout sur notre territoire, ou bien aussi sur les moyens que nous mettons en œuvre pour le faire et que cela puisse nuire à notre repos et à notre sommeil pour cette nuit, je vous invite à nous réchauffer le cœur pour nous réconforter avec ce chant : 

Rien ne pourra jamais 

Méditations du vendredi 10 mai 2024

Matin

 

Lecture biblique : Néhémie 4 : 6 – 12

6Or les Judéens qui habitaient près d’eux vinrent dix fois nous avertir : De tous les lieux d’où vous reviendrez, venez vers nous ! 

7C’est pourquoi je plaçai, dans les enfoncements derrière la muraille et aux endroits découverts, le peuple, clan par clan, avec épées, lances et arcs. 8Je regardai, je me levai et je dis aux notables, aux magistrats et au reste du peuple : N’ayez pas peur d’eux ! Souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et redoutable, et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons ! 

9Lorsque nos ennemis apprirent que nous étions avertis, et que Dieu avait fait échouer leur projet, nous retournâmes tous à la muraille, chacun à son ouvrage. 

10A partir de ce jour-là, la moitié de mes serviteurs travaillait à l’ouvrage, et l’autre moitié tenait les lances, les boucliers, les arcs et les cuirasses. Les chefs étaient derrière toute la maison de Juda. 11Ceux qui bâtissaient la muraille et ceux qui portaient ou chargeaient les fardeaux travaillaient d’une main et tenaient l’arme de l’autre ; 12les bâtisseurs avaient chacun son épée à la ceinture, et ils bâtissaient ainsi. Celui qui sonnait de la trompe se tenait près de moi.

 

Méditation : N’est-ce pas magnifique ?! Les voilà confrontés à des oppositions, des menaces d’attaque et cela, semble-t-il, ne fait que les souder davantage. 

Ils se donnent les moyens techniques pour parvenir à relever le défi qui leur est lancé. Ici des armes, mais nous ne sommes pas obligés de suivre l’exemple point par point ! Mais nous pouvons imaginer bien d’autres aides matérielles pour faire avancer les choses là où il en est besoin.

Un autre soutien semble plutôt efficace : souvenez -vous du Seigneur ! Il est grand et redoutable, il est à vos côtés … Voilà qui est bon à se redire de temps à autre ! Dieu combattra lui-même pour son peuple, s’il est trop petit pour pour faire face !

Apparaît aussi une autre motivation qui n’est sans doute pas la moindre : rappelez -vous pourquoi vous faites ça : pas seulement pour vous mais aussi pour tous ceux que vous aimez, pour qu’ils apprennent à compter eux aussi de cette promesse qui nous a été faite. La raison d’être de notre travail est la communion dans un même culte et une même foi.

Voilà enfin un passage qui me plaît particulièrement : Ceux qui bâtissaient la muraille et ceux qui portaient ou chargeaient les fardeaux travaillaient d’une main et tenaient l’arme de l’autre.

Ça, ça ne peut que faire écho en nous !  En tant que pasteur, nous le savons bien, la théologie mène à tout : prêcher, enseigner, écouter, consoler, mais aussi jouer à des jeux qui vous font courir comme des dératés, ou se retrouver à 10 mètres du sol à l’accro-branches, ou bien monter sur une échelle un pinceau à la main, faire la vaisselle pour un régiment, sans parler des combines pour faire tenir sur des livrets le plus de choses possibles pour économiser le papier, et aussi apprendre à débloquer cette foutue machine qui fait bien toujours ce qu’elle veut …  J’en passe et des meilleures, mais c’est du vécu , sans doute largement partagé !!

Mais je connais aussi bien des laïcs qui se transforment parfois en déesse indienne donnant l’impression de multiplier leurs bras, avec la capacité de sortir tout un tas de compétences, d’outils, de ces personnes qu’on pourrait qualifier de couteaux suisses humains qui semblent pouvoir tout faire, et mieux encore, tout à la fois !

Bâtir donc et protéger, dans un même mouvement, mais en comptant sur le Seigneur. Voilà une belle feuille de route. Simple, et dynamique, dont il est possible de s’inspirer utilement. Pour tous ces mois et années à venir où nous voulons voir notre Église pouvoir compter sur des nouveaux ministres adaptables aux nouvelles attentes, aux nouvelles demandes, sans lâcher ce qui nous a menés là, il reste un mot d’ordre :souviens-toi ! 

Le travail ne manque certes pas, et nous ne pouvons manquer de faire appel à Dieu pour susciter ces artisans aux compétences plurielles.

chant 36/10 que la moisson du monde est grande 

 

Soir

 

Lecture biblique : Néhémie 8 ; 1 – 3 et 8 – 12 

1Alors tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des Eaux. Ils dirent à Esdras, le scribe, d’apporter le livre de la loi de Moïse, la loi que le SEIGNEUR avait instituée pour Israël. 

2Esdras, le prêtre, apporta la loi devant toute l’assemblée — les hommes, les femmes et tous ceux qui pouvaient comprendre ce qu’ils entendaient. C’était le premier jour du septième mois. 

3Il lut dans le livre depuis le matin jusqu’au milieu du jour, devant la place qui est en face de la porte des Eaux, en présence des hommes, des femmes et de tous ceux qui comprenaient. Tout le peuple était attentif à la lecture du livre de la loi. 

8Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu. 

9Son Excellence Néhémie, Esdras, le prêtre-scribe, et les lévites qui instruisaient le peuple dirent à tout le peuple : Ce jour est sacré pour le SEIGNEUR, votre Dieu ; ne soyez pas dans le deuil et dans les pleurs ! Car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. 

10Esdras leur dit : Allez, mangez des viandes grasses, buvez des liqueurs douces et envoyez des parts à ceux qui n’ont rien de prêt, car ce jour est sacré pour notre Seigneur ; ne vous affligez pas, car la joie du SEIGNEUR est votre force. 

11Les lévites calmaient tout le peuple en disant : Taisez-vous, car ce jour est sacré, ne vous affligez pas ! 

12Tout le peuple s’en alla pour manger et boire, pour envoyer des parts et pour se livrer à de grandes réjouissances. Car ils avaient compris les paroles qu’on leur avait expliquées. 

 

Méditation : Frères et sœurs, 

il y a dans ce passage un verset que j’aime beaucoup et qui souvent vient me secouer dans mon ministère dans les moments un peu moroses : ne vous affligez pas, car la joie du SEIGNEUR voilà votre force. La joie du Seigneur, voilà votre force !

Nous voyons ici combien, nous humains, savons parfaitement nous affliger devant l’état du monde, de notre pays, de notre Église et de nos paroisses … Et combien nous nous entêtons à entendre la Parole de Dieu sous son angle de jugement … en oubliant certainement trop souvent la grâce, celle-là même qui nous remet debout, et nous redonne force et courage pour nous envoyer sur les chemins de nos vies, personnelles et communautaires. 

Il est certainement utile de prendre la mesure de nos défaillances, et de nous en repentir, mais quand nous sommes en présence de Dieu, c’est la fête qui doit être notre modus vivendi.

Ces Israélites qui viennent d’accomplir un travail de titan, qui ont relevé des défis extraordinaires en redressant les murailles de Jérusalem, et qui ont repris goût à la vie communautaire et à l’effort partagé, au lieu de regarder cela avec satisfaction, sourire aux lèvres et joie au cœur … voilà qu’ils pleurent !

Esdras leur rappelle alors que l’heure est à la fête et plus précisément, à la réjouissance communautaire, au repas qui réconforte et offre le plaisir du partage.

Après ces trois jours de travail synodal, ces années de réflexion autour de la question des ministères, voici venu le moment de nous réjouir, ensemble, avant d’aller prendre un repos bien mérité !

Je vous invite à chanter : 

Ps 33 réjouis – toi peuple fidèle 

Lectures bibliques

 

1 Jean 4 : 11 – 16 

11Bien-aimés, si Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. 12Personne n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est accompli en nous. 13A ceci nous savons que nous demeurons en lui, comme lui en nous : c’est qu’il nous a donné de son Esprit. 14Et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils comme sauveur du monde. 

15Celui qui reconnaît que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, comme lui en Dieu. 16Et nous, nous connaissons l’amour que Dieu a pour nous, et nous l’avons cru. Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

 

Jean 17 : 11 – 19 

11Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom, ce nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous. 

12Lorsque j’étais avec eux, moi, je les gardais en ton nom, ce nom que tu m’as donné. Je les ai préservés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon celui qui est voué à la perdition, pour que l’Écriture soit accomplie. 

13Maintenant, je viens à toi, et je parle ainsi dans le monde pour qu’ils aient en eux ma joie, complète. 14Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a détestés, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. 

15Je ne te demande pas de les enlever du monde, mais de les garder du Mauvais. 16Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. 17Consacre-les par la vérité : c’est ta parole qui est la vérité. 

18Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. 

19Et moi, je me consacre moi-même pour eux, pour qu’eux aussi soient consacrés par la vérité.

Prédication :

 

Frères et sœurs, 

Voilà qu’à l’issue de notre synode, alors que comme les disciples,nous avons essayé de discerner vers où le chemin de fidélité au Christ devait nous conduire, nous prenons conscience qu’il prie pour nous et nous confie au Père, comme il l’a fait pour ses proches au moment de partir.

Nous qui vivons dans ce temps de l’absence, ce temps de l’après, ce temps de l’attente, nous voilà donc au bénéfice de cette prière qui monte de Jésus vers son Père.

Elle comporte deux demandes :

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