*°* Pour commencer, sous le titre « L’Evangile de la grâce », Lucille Vignon dit l’Evangile de Luc « Cette sobre et vivante illustration de l’Évangile de Luc vaut 100 000 productions Hollywoodiennes » (revue-spectacles.com). Cette réalisation permet d’écouter un Evangile dans sa continuité et non seulement par petits fragments, ce que nous faisons souvent. Avec « Un printemps à Taizé », de Kathryn Spink, Jean Chollet évoque l’aventure de Taizé et raconte comment une colline de Bourgogne est devenue, pour des jeunes du monde entier, lieu de rencontre et de partage. Tout le monde – ou presque – connaît Taizé et très nombreux sont ceux qui, un jour ou l’autre, s’y sont arrêtés ou ont participé aux Rassemblements européens. Mais qui connaît vraiment l’histoire de ce lieu et les premiers balbutiements de la communauté ?
« Vivaldi et le Cardinal » aborde la question du rapport entre l’art sacré et l’art profane. Dans le cas présent : existe-t-il une musique religieuse ? Cette pièce met en scène Vivaldi à un moment où il se passionne pour l’opéra. Son « carnet de commandes » ne désemplit pas … ce qui ne manque pas de créer des tensions avec le Cardinal de la Sérénissime qui voit d’un mauvais œil « son » musicien travailler pour d’autres commanditaires que lui. Une réalisation qui ménagera une large place à la musique avec Sandrine Wyss, contralto et surtout Jean-Marie Puli, claveciniste.
« La Chute » de Camus est probablement moins spirituelle si l’on s’en tient au sens strict du terme. Il n’empêche que le personnage central, Jean-Baptiste Clamence, est étonnamment proche de Jean-Baptiste. Tous deux prêchent dans le désert, le premier dans les bas-fonds d’Amsterdam, le second au bord du Jourdain. « La Chute » se présente comme une longue confession dans lequel un homme, avec lucidité et honnêteté, regarde sa vie.
Derrière le titre « Norway today », se cache une question fondamentale : le choix de la vie ou de la mort. Juliette et Auguste partent pour la Norvège, bien décidés à en finir avec cette vie. Réunis au bord d’une falaise avec une tente et un peu de musique, ils prennent la mesure du vide en contrebas… L’appel du vide sera-t-il plus fort que leur désir de vie ? Et derrière ces questions fortes, bien entendu, une question fondamentale, même si elle n’est pas exprimée comme telle : qu’est-ce qui me fait vivre ? Qu’est-ce qui m’empêche de considérer cette vie comme totalement absurde ?
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Le premier très connu « Le Silence de la mer », de Vercors, qui met en présence une jeune femme française et un officier français sous l’occupation. Au fil du temps qui passe, un amour naît entre eux, mais dramatiquement impossible. Le second est une création « Alexandre Texier cherche la sortie » : après l’échec du baccalauréat, comment trouver sa place dans une société où tout paraît tellement verrouillé ?
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« La banane américaine », chronique d’une famille ordinaire, « L’aide-Mémoire » où Jean-Claude Carrière décrit si bien les impasses dans lesquelles la libération des mœurs de Mai 68 peut conduire ;
« On n’est pas des arbres » dans lequel la mort vient interroger de manière forte la manière de vivre ceux que Mai 68 (encore lui !) a emmené dans des comportements bien légers
« Comment se débarrasser d’un ado d’appartement », où avec humour, Anne de Rancourt reprend la question des ados qui ne peuvent pas partir (manque de travail, de confiance en soi, de goût pour l’aventure, etc.)
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« Eva Peron » de Copi évoque la dictature au Chili, « Ayiti » évoque le peuple, les tyrans et les révoltes de Haïti. *°*
Pour terminer – et j’allais dire, pour « alléger le tout » parce que ces spectacles posent parfois des questions bien fortes – nous avons programmés :
« 1-2-3-4 saisons » pour les enfants de 1 à 5 ans « Bobby Joe roi des mers » qui nous revient après une formidable édition au festival 2011,
« Georges et moi » qui nous permettra de réentendre des chansons du grand Georges Brassens bien sûr, mais aussi, d’en écouter parfois le texte, dit comme un poème, sans musique et « Piano forte ma vie ».
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Jean CHOLLET, directeur artistique Tél. 06 86 42 03 98 (pendant le festival)Tél. 00 41 79 216 86 27 (hors festival)
courriel Espace Saint-Martial, 2 rue Jean-Henri Fabre, Avignon (Relâche les 20 et 23 juillet)
Pour en savoir plus sur les activités de l’été en région ERF PACCA : Eté 2012
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Festival « IN » Cycle de musiques sacréesau Temple Saint-Martial d’Avignon, 2, rue Jean-Henri Fabre → 20 juillet à 18hDialogues pour violoncelle et orgue : Hommage à Bach, Chostakovitch, Schnittke et Goubaïdoulina Préludes et Fugues extraits du Clavier bien Tempéré et Première Suite BWV 1007 pour violoncelle seul de Bach, Préludes et Fugues extraits des 24 Préludes et Fugues Op.87 pour piano (1950-51) – adaptation pour orgue – de Chostakovitch, Deux Petites Pièces pour orgue (1985) de Schnittke et In croce pour violoncelle et orgue (1979-91) de Goubaidoulina (née en 1931) Walter Grimmer, violoncelle ; Luc Antonini, orgue. En partenariat avec l’association Orgue Hommage à Messiaen → 23 juillet à 18hBrothers ! Performance Musicale orgue et voix de Winter Family Winter Family est un duo de musique expérimentale Franco-Israélien. Depuis leur rencontre en 2004 à Jaffa, ils se sont produits dans de nombreuses églises, clubs ou cryptes entre New York, Paris et Jérusalem. Xavier y joue alors des drones sombres aux grandes orgues et aux harmoniums pendant que Ruth emprunte le micro du Prêtre ou du Pasteur afin de psalmodier ses textes en hébreu et en anglais. Ruth Rosenthal, voix ; Xavier Klaine, orgue. Renseignements : ________________________________ |