« Echanges » en région

Journal régional "Echanges" n°506 - Eté 2024 - p.31

UNE ANNÉE SUR LE TERRAIN DE L’ÉGLISE

RETOURS DE STAGES

Nous avons demandé aux deux étudiants en théologie en stage cette année dans la région d’écrire brièvement ce qu’ils ont vécu au travers de cette expérience.

 

Gertrude Kamgue –  À Toulon

Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement

 

Ce n’est pas toujours évident que ce qui est commencé puisse être achevé, et de la bonne manière. Au moment où cette année de stage de « master professionnel » s’achève, je suis reconnaissante à Dieu.

Au commencement, le chemin semblait incertain, le cœur envahi de doutes, de questionnements, d’émotions, mais aussi du désir de relever tous les défis. Maintenant, je peux dire qu’au fur et à mesure, les choses se sont déroulées avec plus de précisions.

Partie du Cameroun d’un contexte pour un autre, cette année de stage a été pour moi un temps de découverte, d’apprentissage, d’adaptation et d’imprégnation des réalités du ministère pastoral à l’EPUdF. Il a fallu aussi faire face aux défis pour être davantage outillée. Allier la vie de paroisse et celle de la faculté à l’IPT, pendant les sessions de reprise, a été très intéressant et enrichissant.

Les moments de rencontres, de partage, d’échange avec mon accompagnatrice, les paroissiens d’une part et mes collègues stagiaires d’autre part, m’ont permis d’apprendre davantage, de recevoir des autres et de pouvoir leur apporter également quelque chose de particulier.

Je garde en souvenir ce moment fort de la rencontre avec la Commission des Ministères, qui est un moment très attendu et déterminant pour chaque stagiaire. Une attente longue, chargée d’émotions et pendant laquelle j’ai vécu de manière très forte la solidarité et l’attention qui caractérisent notre groupe de stagiaires.

Au-delà des difficultés rencontrées, j’ai pu grâce à l’accompagnement et au soutien des uns et des autres commencer à trouver mes repères, à m’intégrer dans la société française et dans l’EPUdF. C’est donc avec joie, engagement et espérance que je compte poursuivre cette belle aventure.

 

Didier Hoffmann – À Vitrolles – Marseille-Nord

 

La force d’une humanité toujours vivante

Comment résumer en quelques lignes dix mois de stage à Marseille ? Il y aurait tant de choses à dire… Tant de sourires croisés, tant de petites anecdotes comme de grandes histoires à raconter.

 

L’essentiel est sans doute dans les rencontres. Elles ont eu lieu à Terre Nouvelle avec Georges Fauché et toute la communauté paroissiale comme dans l’association Accueil et Rencontres. Mais aussi avec les pasteur.e.s et de nombreuses personnes actives et engagées du consistoire et de la région. Elles ont eu lieu dans le contexte de l’aumônerie d’hôpital à l’AP-HM avec Vincent Eyraud. Elles ont pris place dans des familles en deuil, comme en croisant la route d’une jeune femme saisie par la révélation d’une foi qui a fait irruption dans son cœur, lui offrant une renaissance dans une vie nouvelle, selon ses propres termes.

 

Toutes ces rencontres m’ont beaucoup nourri. Elles ont toutes été différentes. Dans la singularité de chacune d’elles, j’ai trouvé la force d’une humanité toujours vivante, quelle que soit la situation individuelle de la personne croisée. La précarité matérielle comme spirituelle, l’incertitude du lendemain, le deuil, l’inquiétude pour un proche, l’accompagnement d’un parent jusqu’au soir de sa vie, rien de tout cela ne semble pouvoir être plus fort que la vie surtout lorsqu’elle est vécue dans une communion d’adelphes.

 

Poser son regard sur l’autre, le voir et l’accueillir tel qu’il ou elle est…
À Marseille je l’ai appris.
Toutes et tous sœurs et frères en Christ, enfants d’un même père et mère, je le savais …
À Marseille je l’ai vécu.

 

 


 

Journal régional « Echanges » n°505 – Juin 2024 – p.31

 

Les jeunes à Taizé

Du 21 au 28 avril, les jeunes de 15 à 25 ans de la région étaient invités à vivre un séjour avec la communauté de Taizé, en Bourgogne. Ils étaient quelques-uns, au milieu de nombreux autres. Un intérêt qui ne s’épuise pas…

 

Merci à feu le pasteur Roger Schutz, devenu « frère Roger » – qu’il soit béni d’avoir acheté en 1940 une bâtisse à Taizé, sans chauffage, ni chapelle, ni eau courante, pour prier sur la ligne de « démarcation » (au début tout seul). Une prière…

– pour la paix politique entre les peuples, au cœur de la guerre mondiale

– pour la paix spirituelle entre nos couleurs chrétiennes.

Petit à petit, d’autres pasteurs et étudiants en théo ou agro sont venus se joindre à sa prière. Puis des jeunes de plus en plus nombreux dans les années soixante et soixante-dix. Si bien qu’aujourd’hui, du 21 au 28 avril dernier, beaucoup venaient d’Estonie, d’Italie, d’Allemagne, du diocèse d’Arras ou de l’Uepal de Colmar – de Provence ou de Saint-Tropez.

Quelques phrases glanées parmi les 700 ou 800 jeunes : « Ici, on peut prier » – « il fait froid, mais c’est très agréable » – « je reviendrai » – « je redécouvre ce qu’est la foi » – « la deuxième année était très différente de la première : beaucoup plus sereine » – « juste la Bible, l’amour de Dieu, la prière, et la vie fraternelle dans toutes les langues et confessions »…

Daniel Schrumpf

Pasteur à Avignon

 

 


 

Journal régional « Echanges » n°504 – Mai 2024 – p.3

 

C’est Toulon qui accueille

Début mai, le synode national, sur le thème « Mission de l’Église et ministères », aura lieu à Toulon… face à la mer.

 

C’est une grande première pour notre Église locale et voici bientôt un an que nous nous préparons.

L’organisation du synode, c’est :

– joyeux quand on confectionne ensemble les cadeaux régionaux.

– drôle quand on essaie les chapeaux décorés aux couleurs de Toulon, signe de reconnaissance des bénévoles féminines.

– stressant car nous ne savons toujours pas si l’accès sera fermé aux voitures lors du passage de la flamme olympique le 10 mai, devant le lieu du synode.

– réconfortant car nombreux sont les paroissiens du consistoire de la Côte varoise prêts à aider, à ouvrir la porte de leur maison pour y accueillir les délégués synodaux…

– enrichissant car l’occasion de découvrir de belles compétences artistiques, organisationnelles, créatives… Nous espérons que cela donnera des idées pour développer des activités nouvelles et durables au sein de notre Église protestante unie de Toulon.

– formateur lorsque le pasteur vous propose une interview sur RCF pour parler du synode !

Mais c’est aussi l’occasion de faire découvrir Toulon, de mieux comprendre la notion de régime presbytérien-synodal et de communiquer sur nos spécificités protestantes. Cette aventure collective, chacun est invité à y participer pour qu’elle devienne une réussite commune.

Merci à tous pour votre soutien et votre engagement.

Corinne Bianquis
Présidente du CP de Toulon
Présidente du consistoire Côte varoise

Synode national 2024 en PACCA


 

Journal régional « Echanges » n°503 – Avril 2024 – p.31

 

Une formation ad hoc

Nouveaux conseillers presbytéraux

Lors des Assemblées générales, de nouveaux conseillers presbytéraux seront élus.

 

Trois journées de formation « Gouverner » leur sont proposées.

 

– Samedi 6 avril au Centre Azur, à Sanary, avec la participation du pro- fesseur Nicolas Cochand (IPT Paris).
Inscription : Epu pacca secrétariat

 

– Samedi 4 mai, une journée à l’IPT de Montpellier.
Information et formulaire d’inscription : Gouverner

 

– Samedi 1er juin au Centre Azur, à Sanary, avec la participation de la professeure Céline Rohmer (IPT Montpellier).
Inscription : Epu pacca secrétariat

Le guide Le Conseil presbytéral, paru aux éditions Olivétan, est un outil indispensable pour chaque conseiller presbytéral. Il est offert gratuitement par le secrétariat régional.

 

Toutes les personnes intéressées par des partages d’expériences et de projets sont invitées au week-end « Église tout terrain », les 29 et 30 juin à Orsay (Essonne).

Plus d’informations et inscription : Week-end Eglise tout terrain ! Deuxième édition


 

Journal régional « Echanges » n°502 – Mars 2024 – p.31

 

Autour de la visite

Samedi 27 janvier 2024 à Sanary, une journée régionale sur le thème de la visite a rassemblé une trentaine de participants.

 

Tous les participants ont apprécié le cadre du Centre Azur YMCA de Sanary, et le soleil brillait dans le ciel bleu ! Idéal pour bavarder, faire connaissance, musarder durant les quelques pauses, prendre le café sur la terrasse après le repas (excellent !).

 

Au-delà des mots

Au programme de cette journée régionale, trois aspects de la visite, présentés par trois pasteurs : Christian Badet (Hyères et Toulon), Silvia ILL (Toulon), Vincent Eyraud (aumônerie des hôpitaux à Marseille).

Deux catégories de visites étaient représentées par les participants : la visite de paroisse et la visite en établissement de santé. Il existe à la fois des similitudes et des différences.

Christian Badet a développé un point commun : la communication non verbale. Les mots échangés représentent 7 % à peine de l’ensemble de la communication. Notre attention doit donc se porter sur notre attitude, notre posture, notre ton (sourire, détente et écoute…).

 

Une relation de confiance

L’après-midi a commencé par un exposé sur la place de la Bible et de la prière dans la visite, par Silvia ILL. Sortir une Bible de sa poche et lire un passage plus ou moins théologique peut être mal compris. Lorsqu’une relation de confiance est établie, après quelques visites, par exemple, partager une prière, un psaume ou un épisode de l’Évangile peut apporter une lueur d’espérance bienvenue.

Enfin, Vincent Eyraud a donné des éléments de réflexion sur la pratique liturgique en établissement de santé : culte, onction d’un malade, Cène en chambre du patient, bénédiction ou imposition des mains.

Il est temps de reprendre la route. Envoi et bénédiction ont été donnés par deux pasteurs stagiaires de notre région, Gertrude Laure Kamgue (à Toulon) et Didier Hoffmann (à Marseille Nord). Chacun pourra partager bons souvenirs et sujets de réflexion dans son groupe local de visiteurs.

Lionel Ulrich
Visiteur, EPU Sanary


 

Journal régional « Echanges » n°501 – Février 2024 – p.31

 

Pour s’engager dans l’Eglise, deux formations en région

Il est encore temps pour y participer! Voici toutes les infos sur les formations « Gouverner » et « Célébrer » proposées dans la région par l’Institut protestant de théologie et l’Église protestante unie de France…

« Gouverner »

Une formation pour les personnes engagées dans un conseil presby- téral ou discernées pour y entrer. « Gouverner » en Église, et plus précisément dans l’Église protestante unie de France, qu’est-ce que cela recouvre ? Quelle est la responsabilité collégiale du conseil presbytéral ?

 

Une formation courte inter-régionale pour :
*comprendre le fonctionnement presbytérien-synodal
*élaborer et prendre des décisions en conseil, en gérer et évaluer les suites, en rendre compte
*prendre au sérieux les difficultés et les résistances dans une attitude d’écoute et de bienveillance
*s’appuyer sur les réseaux et les ressources de l’Église.

 

Trois samedis pour la région PACCA (s’inscrire en ligne à la formation, pour ces trois temps) :
Journée 1 : le 6 avril à Sanary (Centre Azur)
Journée 2 : à l’IPT – Site de Montpellier, le 4 mai ; ou site de Paris le 25 mai (au choix, même contenu)
Journée 3 : le 1er juin à Sanary (Centre Azur).

 

« Célébrer »

Qu’est-ce qui se trouve derrière ce verbe « célébrer » ? Et dans nos communautés protestantes, que fai- sons-nous lorsque nous nous réu- nissons pour un culte ?

Une formation courte interrégionale pour :
comprendre la pratique du culte, son histoire et les enjeux d’aujourd’hui
explorer différents aspects à prendre en compte lorsqu’on pré- pare un culte dominical, ou toute autre forme de célébration et de temps spirituels.

 

En région PACCA, samedi 3 février à Sanary, de 10h à 16h au Centre Azur, 149 avenue du Nid. Avec les professeurs de l’IPT Guilhen Antier et Rodrigo de Sousa.

 

Inscription nécessaire : epupacca@free.fr

 

Retrouvez toutes les infos sur le site de l’EPUdF :
« Gouverner »   –  « Célébrer »

 


 

Journal régional « Echanges » n°500 – Janvier 2024 – p.31

 

Réformer l’Église en vue de sa mission

 

À méditer, de larges extraits du texte final adopté par le synode, intitulé : « Avis du Synode régional EPUdF-PACCA réuni à Sainte-Tulle les 17, 18 et 19 novembre 2023 ».

 

Avant toutes choses, le Synode régional souhaite redire : nous sommes convaincus que le St-Esprit est à l’oeuvre dans l’Église et le monde, et que son agir ne dépend pas de nos structures. L’Esprit souffle où il veut et, dans la prière (« prière et flexibilité »), sachons discerner les chemins qu’il ouvre pour notre témoignage. Il est déjà à l’oeuvre dans les gestes humbles, quotidiens et peu visibles de nos Églises, et nous en rendons grâce.

Dans ce Synode, nous avons pris le temps de nous réapproprier un cer- tain nombre de thématiques évo- quées dans la Charte « Pour une Église de témoins » (une manière propre de comprendre l’évangéli- sation, la diaconie, l’écoute, l’ac- compagnement, l’accueil…). […] Notre Église s’est depuis des années engagée dans cette réalité, au cœur d’une société qui offre bien d’autres « saluts ».

À l’étape où nous en sommes dans notre processus synodal, le Synode régional souhaite dire sa crainte que, dans l’articulation entre le « local » et le « national », le presby- térien et le synodal (1), trop de struc- turation étouffe les initiatives bal- butiantes. Il résiste à l’idée de trop institutionnaliser un témoignage qui relève d’abord de l’émergence du terrain. La liberté d’initiative des Églises locales, des consistoires et des régions doit rester première.

Pour se soutenir mutuellement dans la dynamique « Pour une Église de témoins », le Synode régional invite les paroisses à se rendre visite, à se découvrir et se soutenir les unes les autres dans leur témoi- gnage ordinaire aussi bien que dans leurs événements particuliers d’évangélisation.

Mutualiser nos expériences et nos forces, créer des synergies, travail- ler en réseaux est déjà une source de bénédictions et d’encourage- ments mutuels. Le niveau régional est approprié à ce rôle de mise en relation. En PACCA, les premiers pas de l’équipe NRJ décidée au Synode régional 2019 sont déjà un encouragement.

À l’écoute de notre environnement, il nous faut rester disponible, sans alourdir nos structures institution- nelles, pour accueillir et se laisser emmener par l’autre, là où on n’a pas l’habitude d’aller.

(1)Même si « tout ce qui vient d’en bas n’est pas forcément bon », a-t-il été dit…

Lire la suite de l’article p.32

Pour lire la totalité du document : Synode régional 2023 à Sainte-Tulle (04)


 

Journal régional « Echanges » n°499 – Décembre 2023 – p.31

 

Soutenir les musiciens d’Église

Le 7 octobre fut une journée dédiée aux musiciens intervenant en paroisse, organisée par l’Église protestante unie de France, avec la présence de Tanya Monnier, chargée de mission nationale pour l’animation musicale.

Nous étions une petite vingtaine à avoir répondu à l’appel, agréablement accueillis par la paroisse de Manosque. Deux personnes nous ont accompagnés, écoutés et conseillés : Tanya Monnier, chargée de mission pour la musique au sein de l’EPUdF, et Claire Oberkampf, de l’association Crescendo.

 

La musique dans le culte

Pendant le culte, la musique et le chant, langage universel, nous obligent à écouter. Il est important de penser et comprendre ce que l’on chante, s’en imprégner, donner du sens. Pour les personnes de passage, la musique et le chant expriment naturellement les émotions, le culte devient ainsi plus facilement abordable. Chanter permet aussi à l’assemblée de participer. Le musicien pourra et devra conduire les chants avec humilité mais assurance, subtile mélange, pour que l’assemblée soit guidée sans être écrasée par la musique.

 

Le choix des chants

Parmi les musiciens et chanteurs, peu sont professionnels, la majorité ont besoin de temps pour travailler les chants. Mettre en place une équipe musicale, connaître les chants plusieurs jours à l’avance, avoir des répétitions, si possible bien avant le culte, et s’entendre sur les aspects techniques… permettront de vivre sereinement le culte.

 

Un réseau à encourager

Être musiciens ou guider les chants lors des cultes s’inscrit dans un ministère et il ne serait pas incongru d’imaginer un temps de bénédiction spécifique. En attendant, un réseau se met en place. Il permettra certainement de nouvelles rencontres et la naissance d’une dynamique. Nous voilà reboostés, remotivés… Merci pour ce temps de partage, trop court, mais qui a eu le mérite d’exister !

 

En savoir plus

Besoin d’aide et de ressources ? Rendez-vous sur le site cantiques.fr (chants, vidéos, partitions avec davantage de chants avec accords, PowerPoint).

Vous souhaitez investir dans du matériel ? La fondation FLAM peut vous aider – demander conseil à la région.

Isabelle Fouchier
Présidente CP Pays d’Aix Commission EPUdF « Évangélisation et formation

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