Molière-en-or 2019

Le Molière-en-or de la révélation paroissiale ! Lauréat : La troupe EPUdF d'Avignon Saint-Martial dans "La Pastorale de Noël des santons de Provence", auteur et mise en scène : Jean Chollet, à la régie : Pierrot Montandon

 

Santonnière

La santonnière ! … La voilà ! C’est elle qui raconte ce beau métier qu’elle a appris de son grand’père …

Mais hélas …

« Tout ça, c’était avant ! Parce qu’aujourd’hui, les santons, on les trouve au supermarché ou dans les relais d’autoroute. On les achète en souvenir, entre un sac de lavande et une bouteille de Gigondas, parce que ça fait joli ! »

Et pourtant, la véritable histoire des santons, elle se raconte, en secret, « chaque année, à la Noël, lorsque la lune est ronde et que le ciel est clair »

Alors … il suffit d’écouter et de regarder … 

La santonnière et Bartoumiou, le berger
 

C’est sûr qu’au temps de l’Evangile, les bergers se réveillaient plus facilement lorsqu’ils entendaient chanter les anges au firmament !

Aujourd’hui , c’est tout une affaire pour réveiller Bartoumiou … même si l’étoile du berger lui fait de l’oeil !

 

 

 

Extraordinaire jeu de scène de notre petite bergère (Euh ! Dans l’histoire, Bartoumiou c’est un berger !) qui doit faire comprendre au gendarme qu’il se trompe :
 il ne doit pas prendre le berger pour un bohémien voleur de poules !

Reste alors à s’y mettre à deux pour réveiller le village et annoncer la nouvelle chantée par les anges … « Parce que cette nuit, à Bethléem, le fils de Dieu est né ».

Mais vous devinez que ce n’est pas une petite affaire !

Pistachié et le gendarme Le gendarme se charge de réveiller Pistachié, le patron du café (pour ne pas dire « le meilleur client » selon certaines mauvaises langues !) et Margarido, sa femme … que les années n’ont pas arrangée, comme il le dit si bien : « entre la petite demoiselle que j’ai épousée et la vieille bique d’aujourd’hui, il y a autant de différence qu’entre la Roubine de la chartreuse et le Fleuve Jaune ! »
       

Pendant ce temps, Bartoumiou se charge de réveiller Madame Angèle ! (Pour ceux qui ne connaissent pas : c’est la patronne du mas Gavard !!) … sans trop de succès

 

Découragé, notre Bartoumiou se laisse pourtant remonter le moral par une bande de petits bohémiens qui sont « comme les chats, aussi à l’aise la nuit que le jour ».

       
Bartoumiou et le maire Le maire et le curé

 

Et sur le conseil des petits bohémiens, Bartoumiou va frapper (doucement !) chez Monsieur le Maire qui prépare un discours pour le lendemain

Bien sûr, convaincre Monsieur le Maire relève de l’exploit … que Bartoumiou réalise, à deux conditions : C’est le maire lui même qui invite la population au voyage à Bethléem, pas le curé ! et c’est lui qui écrit  l’annonce du garde-champêtre Colin Valaguère 

 

  Et ainsi, le maire s’occupe du curé pour lui apprendre la bonne nouvelle ! et Colin se met à claironner l’avis à la population.
Les habitants se rassemblent alors sur la place du village, prêts à partir pour présenter au petit de la crèche
les hommages de la commune et lui apporter quelques produits de la région.

 

Mais la préparation du voyage à Bethléem n’est pas de tout repos pour Monsieur le Maire … Nombre de ses administrés étant hauts en couleur !

 

 

A commencer par la poissonnière ! …« C’est le Midi à elle toute seule » ! Et le maire a des difficultés pour gérer le débat entre elle, Margarido, le gendarme, Pistachié … et tous les autres !

 

Mais voilà ! Ouf ! Solution est enfin trouvée pour voyager en paix

 

Quoi que … c’est trop vite dit ! Car alors, « un silence de mort tombe sur la place du village : la bohémienne est arrivée »
et on est dans ses petits souliers quand on est pris en flagrant délit de mauvaise langue … pour ne pas dire de racisme !
Mais pardon et respect de l’autre trouvent leur place.

 

 

 

Tout le village est donc parti pour Bethléem. La route n’est pas longue, mais tout de même ! … après une heure, le maire et le curé proposent une pause.
On s’installe dans la cour d’un grand mas et on ouvre les paniers … Chouette ambiance où le saucisson et le fromage, le pain du boulanger, et le vin des bouteilles de Pistachié
ont le bon gôut du partage les uns avec les autres !

 

 

Au fait ! En parlant de Pistachié … il est où ?? Qu’est-ce qui lui est donc arrivé ? … « Ben … je ne sais pas … j’ai voulu mettre une bouteille au frais et je me suis retrouvé au fond du puits ».

Reste alors
à le tirer du puits … en tirant la corde au rythme du chant !
 et à se rendre compte que Vivette a été oubliée au village …

 

 

Mais … tout est bien qui finit bien. Tous les villageois arrivent sur la petite place de Bethléem,
et dans l’étable, autour de Joseph, Marie et le bébé, chacun peut offrir ce qu’il a et ce qu’il est !

 

Et ils sont si heureux de pouvoir demeurer dans cette étable qu’ils prennent une pose dans laquelle ils se sentent bien et ils deviennent pour toujours les santons de la crèche !

 

Autrement dit, sachez-le bien : « Les santons n’ont de sens que lorsqu’on les dispose autour de la crèche, un peu avant Noël.
Alors, avec leur naïveté touchante, avec tous les petits détails qui font leur personnalité, ils racontent l’histoire merveilleuse d’une naissance à Bethléem.
Et l’argile devient vie » !

Alors, vous pourrez vraiment dire « Joyeux Noël » !

 

 

C’est ce que fait la troupe en saluant joyeusement avec élan !
et en remerciant les deux professionnels, Jean Chollet et Pierrot Montandon,
qui ont géré, organisation, mise en scène, costumes, décors, régie, et … la bonne volonté communicative de ces 19 artistes … amateurs !!

Mais – parole de spectatrice – on se croyait déjà à une représentation du Festival Off !

 En attendant avec enthousiasme les représentations pour Noël 2020 … 
car tous ceux qui n’ont pas pu en profiter cette année y comptent. Pas vrai ?!

*°*

La troupe : 19 acteurs et figurants de … 4 à 74 ans ! Enfants de l’école biblique et du caté., 
membres du conseil presbytéral, du mas Gavard, du groupe d’accueil, catéchètes et paroissienne fidèle …

 

 

B.R.A.V.O.   BRAVO ! BRAVO ! BRAVO !

 

Photos Reportage M.K.

 

 

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