Festival Off 2014 - Avignon - Protestants-pacca

Jean Chollet, directeur artistique, présente le programme 2014

entre les 5 et 27 juillet (relâche les mercredi 16 et lundi 21) :

Spectacles dans lesquels la spiritualité et les questions existentielles sont centrales :

– Lydie, Tim, Paul et les autres

de D. Marguerat et J. Naguel : le quotidien de Paul à Ephèse, quand il rédige la lettre aux Corinthiens. A noter que cette pièce « tournera » dans la région Pacca au printemps 2015 Plus d’info. sur « Venez voir »

– Un feu sur la terre,

récit entrecoupé de poèmes et de chants (Haendel). Des poèmes de G. Baudry et J. Mambrino émaillent le récit de l’Evangile raconté avec les mots d’aujourd’hui.

– La jeune fille et la mort

d’A. Dorfman pose la question du pardon. Une ex-militante a été emprisonnée et torturée. Un soir, son mari ramène à la maison le Dr Miranda qui l’a dépanné sur la route. Elle croit reconnaître en lui son ancien tortionnaire. Pour le confondre et se venger, elle convainc son mari de jouer l’avocat de la défense. Très vite « le procès » bascule.

– L’entretien de Descartes et Pascal le jeune.

J.-C. Brisville imagine une conversation entre ces deux philosophes chrétiens qui se découvrent très différents. Descartes est rationaliste, réaliste, pragmatique même, militaire, bon vivant ne dédaignant ni la bonne chère ni le beau sexe. Pascal est maladif, tourmenté, mystique ardent, intransigeant, exaltant la souffrance et la mort.

– Le laboureur de Bohême :

il vient de perdre sa jeune femme et interroge Dieu, le destin ou la mort : est-il normal que ce qu’il y a de plus beau au monde, soit tranché subitement par la mort ? La mort lui répond : est-il concevable de réclamer justice pour une perte inscrite depuis l’origine des temps dans tout ce qui respire ? Un texte considéré comme précurseur de l’humanisme

Spectacles pour enfants, suscitant, de manière ludique, de véritables réflexions :

– Donne-moi sept jours,

spectacle de marionnettes mêlant plusieurs mythes de la création dont celui de la Genèse.

– Odysseus Plastok,

sur l’avenir des océans, malmenés par une pollution grandissante.

Spectacles interrogeant la violence et la guerre.

– Je n’avais jamais vu la mer,

dernière création de P.-Ph. Devaux. « Papa quand je serai grand je vais faire la guerre contre qui ? ». « J’espère que tu ne feras jamais la guerre mon petit, c’est une saleté ! » Je croyais que les garçons quand ils étaient grands devaient faire la guerre pour être un homme. Je ne comprenais pas pourquoi mon père ne voulait pas que je sois un homme.

– War Pig,

reprise.

Pièces sur la réussite – ou non – de sa vie

– Moi, m’appel Mohamed Ali.

Le jeune Cassius Clay courait sans but dans les rues de Louisville. Un policier le remarque, lui apprend la boxe. Et il va courir après une passion qui engouffrera toute volonté. L’auteur, Etienne Minoungou, s’interroge sur ce que veut dire « réussir sa vie » : Trouver son chemin ? Gagner ? Vaincre ? Surmonter les épreuves et les coups du sort ? Croire en soi ?

– Darling,

créé l’année dernière.

A côté de ces spectacles, la reprise, pour la dernière fois avant Paris de :

– Comment se débarrasser d’un ado d’appartement ?

– Barbara l’âge tendre.

et quelques spectacles un peu plus légers parce qu’il faut bien respirer un peu entre deux interrogations fortes

Un programme dense et diversifié, mais dans lequel un même esprit demeure : ce dialogue que le protestantisme entend poursuivre avec la société civile, sans renier sa spécificité et sans rien imposer.