« Le blues de la tortue » de Jean Naguel. Trois femmes lient connaissance dans un salon lavoir. Au fil de leurs échanges quotidiens, on découvre peu à peu des situations de vie particulièrement préoccupantes. Un spectacle sur la violence conjugale, ce fléau si souvent passé sous silence. « Au Seuil de la vie », de Ullla Isaksson. Trois femmes dans une chambre d’hôpital. La première sort d’une fausse couche, la deuxième est sur le point d’accoucher, la troisième se remet d’une tentative d’avortement échouée. Toutes les trois touchent du doigt le miracle de la vie … et la mort qui y est parfois associée. Un très beau scénario dont Bergman a fait un film et qui est relu par trois artistes d’aujourd’hui. « Le roi, le rat et le fou du roy », de Mateï Visniec. Quelque part dans un de ces coins du monde où la démocratie a quelques difficultés à trouver son chemin dans les arcanes du pouvoir, un Roi et son bouffon vont bientôt passer à la trappe sous les vivats de la foule. Mais pourquoi donc le destin du fou est-il lié à celui du Roi ? « Quand je pense à Audrey Hepburn », de Jean Naguel. Après avoir tourné « Diamants sur canapé », au faîte de sa gloire, Audrey Hepburn décide tout à coup d’arrêter le cinéma et de se consacrer à l’humanitaire. Qu’est-ce qui a bien pu la conduire à ce choix radical ? « Un juif pour l’exemple » de Jacques Chessex. Un gros bourg de Suisse romande en 1942. Le chômage ne fait qu’augmenter, la banque locale fait faillite, les cafés sont pleins de râleurs qui cherchent un bouc émissaire pour se venger de leur vie difficile. Un juif sera parfait. « Europe connexion », d’Alexandra Badea. Ce texte écrit en 2015 nous plonge dans le parcours professionnel d’un assistant parlementaire européen dont l’ambition est devenir lobbyiste au service de l’industrie l’industrie des pesticides alimentaires. Vous pensiez que c’était inquiétant : ça l’est bien davantage encore. « Nina, des tomates et des bombes », de Marie-Claire Neveu. Pendant une heure, Nina met en balance l’utilisation du téléphone portable et la mort de millions de Congolais, exploités dans les mines où sont extraits certains composants, le tourisme de masse et les migrants qui s’échouent sur les plages, les tomates qui poussent en hiver et la disparition des abeilles. Pour saluer le 500e de la Réforme : « Painting Luther », de Jean Naguel. Giulietta est une artiste peintre à qui on a commandé une copie d’un portrait de Martin Luther. Pendant qu’elle peint, Martin Luther sort de son tableau pour lui expliquer que ce projet est nul, que la Réforme est plus à inventer qu’à célébrer et que bien avant d’être une époque de l’histoire, c’est un état d’esprit. Dans ce festival 2017, on trouvera également des reprises comme « Ma vie avec Jean-Sébastien Bach », « Mozart et Salieri », « Si la matière grise était rose personne n’aurait plus d’idées noires », « Hugo » ou « Conférence de Jésus-Christ ». Signalons pour terminer deux spectacles non verbaux, « Monsieur Moche » et « Mots Sans Dire » ainsi qu’un spectacle pour enfants : « Riquet à la houppe »
Un programme dense et diversifié, mais dans lequel un même esprit demeure : ce dialogue que le protestantisme entend poursuivre avec la société civile, sans renier sa spécificité et sans rien imposer.
Renseignements :T. 06 14 22 92 38 (pendant le festival)T. 00 41 79 216 86 27 (hors festival) – Courriel
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