CINEFEST 20 Miskolc 2024

Un festival de cinéma hongrois, avec en tant que membre du jury oecuménique, une représentante d'Interfilm de la Région ...

Connaissez-vous Miskolc ? C’est une ville hongroise d’environ 170 000 habitants située au nord-est de la Hongrie et à 180 km de Budapest. J’ai fait sa connaissance à l’occasion de son festival de cinéma. 

CINEFEST 2024 fêtait son vingtième anniversaire et j’ai eu l’immense joie d’y être invitée comme juré,  pour représenter InterFilm au sein du jury oecuménique.

Deux Jurés  hongrois, un pasteur luthérien et un jeune réalisateur et professeur de cinéma, et deux européens passionnés de cinéma, un professeur d’économie  et animateur de ciné-club et moi qui depuis de nombreuses années, est responsable de la logistique  et la réception du jury oecuménique au festival  de Cannes. (Sur la photo ci-contre)

 

Les organisateurs ont fait leur marché dans les différents festivals européens pour nous offrir une sélection éclectique. C’est ainsi que, dans la sélection internationale, nous avons visionné 16 films dont quatre étaient issus du festival de Cannes, y compris  la palme d’or. « Anora ».

 

Plusieurs jury étaient invités pour les différentes sections : Ciné docs,  Pays de l’est, Nouvelle vague ou Focus chinois. (Sur la photo ci contre)

 

Chaque année des réalisateurs ou artistes internationaux se déplacent pour ce festival.On peut citer Juliette Binoche, Vanessa Redgrave ou Jiri Menzel.

Cette année la Turquie était à l’honneur pour fêter le centième anniversaire des relations turco-hongroises Dans notre section internationale était présent comme juré le réalisateur turc Semih  Kaplanoglu,  Ours d’OR à Berlin et prix du jury oecuménique en 2010 pour son film MIEL

 

La particularité de ce festival est que tous les différents jurés sont logés dans un même lieu et peuvent communiquer et échanger lors des déjeuners.

On a pu noter le nombre de films soulevant des problèmes psychologiques et certaines pathologies  sans vraiment donner de réponse.

J’ai été particulièrement touchée par le film allemand  « Dying »  de Matthias Glasner ou les différentes étapes de la vie sont représentées, la vieillesse, la mort , la naissance. la dépression et le suicide assisté .Le caractère principal de ce film est le manque d’empathie.  On ne sort pas indemne d’un tel film..

« La cocina »  de mexicain Alonso Ruiz Palacios sur l’exploitation de  l’immigration clandestine nous plonge dans l’enfer de la cuisine d’un restaurant  touristique grand public où chacun arrive avec ses peines, ses griefs mais aussi l’espoir d’une vie meilleure. Le film se déroule dans un climat électrique avec des scènes de violence. .. 

Forever Forever de  l’ukrainienne Anna Buryachkova, une jeunesse grandissant sur les ruines du régime  sovietique et qui n’arrive pas  à s’échapper de ce cercle infernal où règnent la débrouille et la violence.  

J’ai été agréablement surprise  par la modernité du film indien de Shuchi Talati:  » Girls will be Girls »  une mère  qui, sous une apparence à peine voilée, éprouve des sentiments pour l’ami  de sa fille.

Le film italien « Gloria » de Margherita Vicario,sur le premier orchestre itinérant de femmes au xix.siècle ,est une envolée joyeuse sur l’émancipation de jeunes orphelines apprenties musiciennes dans un couvent venitien. C’est aussi une satire du clergé local avec le vieux prêtre poussiéreux et roublard, le bourgeois hypocrite et la fille mère.. Nous assistons à certaines scènes cocasses.

Didi, du réalisateur américano-taiwanais Sean Wang est l’histoire d’un jeune garçon de 13 ans  rieur et gourmand de la vie, qui apprend à devenir adulte en découvrant les différentes facettes de l’adolescence.

Ce film a attiré l’attention du jury oecuménique, mais notre choix s’est porté sur le magnifique film de la réalisatrice norvégienne Lilja Ingolfsdottir  « LOVEABLE« . (Sur la photo ci-dessus : remise du prix)

Nous assistons à un drame familial. C’est l’histoire d’une famille qui commence comme un enchantement avant de sombrer dans les problèmes récurrents du couple. .Après un long chemin d’introspection arrive la résilience. 

Jacqueline Barbaccia
InterFilm
Membre du jury oecuménique
Miskolc   06-14 sept. 2024

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