Assemblée générale 2017 de la Communion mondiale d’Églises réformées, à Leipzig. Crédit photo : WCRC
À sa création en 2013, notre Église s’est engagée dans la dynamique « Église de témoins ». Cette orientation a été approfondie au cours du travail synodal « Mission de l’Église et ministères » pendant les trois dernières années. Les travaux ont débouché sur deux textes qui sont des jalonspour notre vie d’Église : la « Charte pour une Église de témoins » (2022) et les « Grandes orientations » (2024). Ces textes nous rappellent que notre vocation de témoins est d’accueillir et de partager la Bonne Nouvelle. Ils affirment que l’Église n’a pas sa raison d’être en elle-même et qu’elle ne peut vivre que par Dieu et pour les autres. « Être Église du Christ, c’est chercher à vivre la fraternité universelle, au bénéfice de toute la Création ».
La dimension de l’Église universelle
Alors qu’actuellement les questions liées à la gouvernance de l’Église, la diversification des ministères et la formation sont en train d’être approfondies, le Conseil national a souhaité que les synodes régionaux de cette année travaillent sur la dimension de l’Église universelle. Que signifie dans notre vie d’Église locale, de paroisse, la conscience d’être une partie d’un corps plus vaste que nous nommons l’Église universelle? Comment cette conscience conduit ou modifie notre manière d’être Église ? Ce sujet a de nombreuses ramifications. Il touche à la fois à l’accueil que nous faisons localement de la diversité, comme aux relations que nous entretenons avec les autres Églises, en France et dans d’autres pays. Il concerne également les liens avec les services et les organismes nationaux et internationaux dont nous sommes membres. Un questionnaire élaboré par les rapporteurs nationaux à destination des Églises locales a permis à ces dernières de s’exprimer sur la dimension universelle de l’Église à partir de leur vécu particulier et de leurs relations avec les institutions qui agissent en leur nom dans le cadre de l’Église universelle. Les rapporteurs régionaux ont envoyé une synthèse commentée des réponses à ce questionnaire avec des pistes de réflexion afin de permettre aux conseils presbytéraux d’approfondir leur réflexion et de préparer les délégués synodaux à leur mission.
Une table ronde introductive
En PACCA, nous avons choisi d’ouvrir les travaux du prochain synode sur ce thème par une table ronde avec trois invités qui sont aux prises, à différents niveaux, avec la dimension universelle de l’Église. Il s’agit des pasteurs François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France de 2013 à 2022 et membre du groupe des Dombes (dialogue oecuménique), d’Anne-Laure Danet, ancienne responsable du service des relations avec les Églises chrétiennes de la Fédération protestante de France, et de Célestin Kiki, théologien issu de l’Église méthodiste du Bénin, secrétaire général de la CEVAA de 2009 à 2022. Leurs interventions permettront de nourrir les débats des synodaux qui déboucheront sur l’élaboration d’un texte final d’orientation à destination du synode national.
