Méditations du moment …

"Prendre ses responsabilités de citoyen dans le monde sans être du monde." "Contrairement à ce que nous pourrions croire, il n’y a pas d’opposition entre liberté et obéissance."

 

Au commencement, il faut la Parole et l’Esprit pour sortir du vide, faire la lumière, organiser le tohu-bohu.

À la résurrection, c’était aussi le vide du tombeau et le tohu-bohu dans l’esprit des disciples. Il faudra la Parole et l’Esprit pour réchauffer les cœurs, comprendre les choses, donner sens à ce moment de Nouvelle Création.

À l’heure où vous lirez ce billet, ce sera le début de la campagne électorale où, à coup de paroles qui se confrontent, on cherchera à donner un sens, une direction au monde que nous vivons. 

Dans ce chaos de petites (mais nécessaires) paroles, projets et propositions, comment faire le tri ? 

Pour les chrétiens, la Parole créatrice qui organise le tohu-bohu, donne la lumière (ou la lucidité) et s’incarne dans le Christ, demeure la référence, la ligne de partage.

Pour y voir plus clair, donc, mieux vaut ouvrir la Bible, où retentit cette Parole, la lire avec les yeux du Christ, en invoquant le souffle de l’Esprit… Puis, prendre ses responsabilités de citoyen dans le monde sans être du monde.

Pasteur Gill Daudé, Pays d’Aix

 

Contrairement à ce que nous pourrions croire, il n’y a pas d’opposition entre liberté et obéissance.

La vraie liberté, telle que Jésus l’exprime dans les Évangiles, consiste à obéir à la volonté de Dieu le Père. Et cela se traduit par un petit mot, à chaque fois qu’il dit « il faut ». Cette expression revient très souvent dans sa bouche : « Il faut que je prêche à d’autres villes », « il faut que le Fils de l’homme soit livré », « il faut que s’accomplisse à mon sujet tout ce qui est dit dans les prophètes »… Il ne s’agit pas d’une soumission aveugle, mais d’une obéissance libre et active. C’est aussi l’idée du service et la vocation du serviteur que Jésus met à l’honneur (à ne pas confondre avec la servitude !).

Bien plus tard, Martin Luther le formulera avec l’idée du « serf arbitre » qui s’oppose au « libre arbitre ». Car la véritable liberté ne peut être conquise ; elle est reçue de la seule grâce de Dieu. C’est lui qui nous l’offre.

Ce lien entre liberté et obéissance serait vraiment à redécouvrir dans le contexte de la société actuelle qui confond souvent « culte du moi » et vraie liberté !

Pasteur Christian Badet, Hyères-Toulon

 

Méditations pastorales que vous pourrez retrouver, avec d’autres billets dans le numéro 479 de février 2022 du journal régional « Echanges »

 

 

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