Pâques 2025

Message du président du conseil régional Provence-Alpes-Corse-Côte d'Azur, pasteur Stephen Backman

Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine vient au tombeau dès le matin, alors qu’il fait encore sombre, et elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. (Jean 20:1)

 

Voici comment l’évangile de Jean introduit le 1er matin de Pâques. Cet évangile écrit des années après les trois précédents, se différencie des autres récits synoptiques. Ici, c’est une femme, seule, qui avance dans la nuit vers le tombeau de celui qui était son espérance… Et toute l’humanité est là : seule, tâtonnante, attirée vers des mirages déçus mais n’ayant rien d’autres vers quoi se tourner…

Mais dans cet environnement triste et sombre, deux éléments viennent offrir comme des fissures dans ce contexte :

 

Tout d’abord, l’évocation du « 1er jour de la semaine », trace d’un nouveau départ, d’un changement possible… et si c’était un avant-goût de l’impossible ?

 

Ensuite, il y a le constat que la pierre a été enlevée (non pas « roulée » comme dans les autres évangiles, mais « enlevée » !).

 

Ces deux éléments sont de fragiles entre-ouvertures, comme des failles au milieu de la désespérance. Elles sont comme un léger doute d’espérance, un questionnement d’où, au bout du récit, va jaillir un élan inattendu. La foi ici est de l’ordre de ce petit espace qui, si on le laisse ouvert, fera entrer une lumière extraordinaire ! Il suffit d’une toute petite lueur pour que l’obscurité disparaisse soudainement. Pour Marie-Madeleine, et pour l’humanité entière à sa suite, au bout du chemin (car il faut du temps pour le découvrir !) c’est la présence du Christ, par delà sa mort et plus forte que la nuit, qui est découverte ! C’est ce que je vous souhaite.

 

Au début de mon ministère, je me demandais si j’aurais toujours de quoi renouveler mes prédications de Pâques qui, sur le fond, ne changent pas ! Mais après plus de trente années de pratique, je mesure que c’est d’abord de savoir, en vérité, d’où l’on part, où on en est, dans quelle obscurité nous sommes, qui est primordial. Car c’est là qu’il nous faut laisser un espace disponible en nous, une faille d’espérance pour que la puissance de vie du Christ nous atteigne, nous délivre et nous fasse revivre ! Toujours !

 

Sœurs et frères, dans vos lieux d’obscurité, osez espérer !
Et que le Christ ressuscité vous surprenne. Qu’il soit votre joie et votre force !

Oui, Alléluia, il est vraiment ressuscité !

 

Stephen Backman

 

 

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