Dans cette salle, les évêques des Alpes-Maritimes vous contemplent !
Nous avons nos habitudes dans la salle des Evêques, où ceux-ci, représentés en peinture ou en photographie pour les derniers, nous contemplent à longueur de réunions. Cela impressionnait beaucoup – enfin il plaisantait un peu ! – le pasteur Daniel Bourguet, qui a animé plusieurs retraites et a nourri ceux qui ont écouté et médité ses enseignements.
Le nombre de retraitants est variable d’une année sur l’autre, mais jamais inférieur à une vingtaine de personnes.
Cela fait beaucoup de monde depuis 10 ans. J’ai retrouvé quelques listes, et des noms ont ressurgi, des souvenirs aussi. Des personnes nous ont quitté, d’autres reviennent fidèlement. Certains avaient peu de moyens financiers. Ils ont été accueillis et l’on s’est débrouillé pour équilibrer les comptes, en étant aidé par celles et ceux qui ont davantage de moyens. C’est un témoignage discret mais authentique d’une véritable fraternité en Eglise.
Ah ! le silence
Voilà quelque chose qui, paradoxalement, fait beaucoup parler chaque année, surtout ceux qui viennent pour la première fois : chut, on respecte le silence !
Les quatre orateurs qui nous ont conduits dans ces moments de pose et de respiration ont tous insisté sur la nécessité du silence, dans les couloirs, les jardins, mais aussi à table. Silence insupportable pour certains, j’ai le souvenir de réactions un peu fortes. Mais silence finalement respecté et, je crois, apprécié par la plupart d’entre nous.
Il y a bien eu des transgressions, j’ai le souvenir de quelques fous rires à table et des bavardages dans les couloirs. Une anecdote ? Lors de la toute première retraite, un participant était en attente de la nouvelle de l’accouchement imminent de son épouse et il ne pouvait évidemment pas décrocher et fermer son téléphone portable. Dans ces moments, on vit ce que peuvent être des situations pour le moins décalées, avec des attentes diverses et variées.
Un accueil extraordinaire
J’ai parlé de lieu « improbable » avec le sanctuaire de Laghet. Mais il y a aussi une communauté de religieuses qui vit en ce lieu et qui nous accueille toujours avec beaucoup de gentillesse. Nos relations étaient un peu distantes au début ; et puis, nous avons appris à nous connaître et nous apprécier. Nous avons l’habitude maintenant de vivre un temps de prière œcuménique lors d’une célébration commune le samedi soir.
Des souvenirs
Des souvenirs, j’en garde beaucoup : des moments de partage, des enseignements. Si je devais ne garder qu’une seule retraite, ce serait celle de 2009 avec Daniel Bourguet sur « La tendresse de Dieu. » Je suis forcément réducteur, car tout choix l’est, et d’autres personnes à ma place citeraient probablement d’autres moments ou d’autres personnes.
C’est cela aussi, la richesse des moments passés à Laghet.Merci à celles et ceux qui ont permis que ces retraites existent. Merci en particulier à Sœur Anne-Etienne, Karin Burggraf-Teulié, Daniel Bourguet, Frédéric Keller, Didier Meyer et Jean-Pierre Nizet.
Y.R.