EPU 2013- Echos des festivités à Vence

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Pasteur Alain JolyUn invité …

 

Alain Joly, pasteur de l’EPUdF, à l’Eglise évangélique luthérienne des Billettes (Paris 4ème)

 

… pour deux temps forts dans la communauté de Vence :

 

– Une conférence le vendredi 12 avril à 20h30 à la cité paroissiale, 3 avenue Maercellin Maurel

– Un culte solennel d’inauguration le diamche 14 avril à 15h à l’église anglicane, 21 av. de la Résistance

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Le billet du président

Comment marquer l’inauguration de l’Eglise unie dans notre petite ville de Vence ? Nous voulions des manifestations à la fois festives, culturelles, mais aussi cultuelles. A la mesure de nos moyens, nous sommes une petite communauté. Comment toucher un public aussi large que possible, à l’intérieur mais aussi hors de notre sphère ecclésiale. L’Eglise unie, c’est quoi ? De quelle union s’agit-il ? Qui sont les luthériens ?

Pour répondre à ces questions, il nous a semblé important ne pas rester « entre nous », entre protestants réformés, et le conseil presbytéral a souhaité offrir au public intéressé, aux paroissiens locaux ainsi qu’aux chrétiens des autres confessions l’occasion d’entendre une autre voix, portée par l’Eglise évangélique luthérienne de France, l’autre composante de cette union. Les circonstances et les relations de notre pasteur nous ont conduits à inviter le pasteur luthérien Alain Joly, de l’Eglise des Billettes à Paris.

Ce n’est pas faire injure au pasteur Joly que d’écrire qu’il représente en plénitude tout ce qui fait la richesse de la tradition luthérienne, liturgique et cérémonielle. Quitte à interpeller quelque peu les plus calvinistes d’entre nous !

L’église anglicane de Vence était presque trop petite pour accueillir, en ce dimanche 14 avril 2013, une journée (enfin !) sous un beau soleil printanier, les chrétiens anglicans, catholiques et réformés du canton de Vence et de la région.

Le pasteur Gilles Pivot, président du Conseil régional nous a fait l’honneur de sa présence, retraçant au cours de ce culte le parcours, commencé il y a dix ans environ, qui a abouti à ce processus d’union.

Le pasteur Alain Joly a médité sur le texte de l’Evangile selon saint Jean qui décrit la troisième apparition du Ressuscité à certains de ses disciples au bord du lac, alors que Christian Barbéry a conduit le culte avec une grande sensibilité.

Nous avions la joie d’accueillir également des amis représentants les conseils presbytéraux d’autres Eglises locales de notre consistoire : Paolo Morlacchetti, pasteur de l’Eglise unie de Cannes et président du consistoire, le pasteur Didier Meyer de l’Eglise unie de Menton ainsi que des chrétiens réformés des communautés de Cannes, Grasse, Nice et Menton.

Le culte s’est prolongé dans le jardin de l’église par le partage d’un verre de l’amitié et de quelques nourritures terrestres.

Cette journée s’est vraiment déroulée sous le signe de la communion fraternelle, de la joie et de l’amitié. Je retiendrai un geste et une parole.

Le geste, c’est un cadeau : une paroissienne de l’Eglise de Grasse a confectionnée à notre intention une magnifique bougie marquée du logo de l’Eglise unie avec la date du jour. Qu’elle en soit remerciée, ce geste montrant les liens d’amitié qui se sont tissés depuis presque un an avec la constitution du secteur paroissial Grasse-Vence.

Une parole, c’est celle d’une amie catholique, qui voulait absolument être présente à ce culte solennel, parce que « c’est une bénédiction de célébrer une union, alors que tant de divisions, d’affrontements peuplent nos quotidiens ».

YR

 

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Conférence :

 

« Qui était Martin Luther et qui sont les luthériens aujourd’hui »

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De Luder à Luther

Au-delà des clivages

La salle paroissiale de Vence était tumultueuse, vibrante ; de fait des convergences se dessinaient, des rencontres établies dans la différence. Les Pères Gibelin et Baudoin accueillaient, en ce soir du 12 avril, un pasteur protestant, luthérien. Une bonne humeur faite de tolérance, de respect et reconnaissance circulait entre les rangs. Anne Sattonnet représentait le Conseil Général et Christian Barbéry enclencha la parole en la plaçant sous le signe de l’Eglise Protestante Unie.

Le Pasteur Barbéry anime les paroisses de Vence et de Grasse, il tient à souligner l’événement historique que représente cette nouvelle Eglise Protestante qui unit désormais Luthériens et Réformés. La soirée fait donc date, et elle met en place une dynamique de dialogue qui, espérons-le, ira au-delà des cercles protestants.

mediumLe Pasteur Alain Joly est l’invité animateur de la soirée. Et il se lance, sans note, pendant une heure durant, pour nous donner d’approcher la personnalité et l’action de Martin Luther. Sans note ? Pendant une heure ? Ces précisions ne sont pas anecdotiques : elles témoignent d’une part de la maîtrise parfaite du sujet et, d’autre part, d’un profond respect de l’auditoire. On le perçoit bien : le propos pourrait absorber des heures, mais le Pasteur Joly sait ne pas verser dans la spécialisation outrancière et pesante. Il préfère donner à penser, lancer des éclairs dans la nuit et s’effacer derrière son propos. A chacun de se nourrir et de prolonger le partage.

Les faits historiques se déroulent : les indulgences et l’indignation de Martin Luther comment peut-on ainsi « marchander » avec Dieu ? Est-il possible de « mériter » le salut. Sous l’indignation se met en place une nouvelle théologie, c’est-à-dire (tout simplement, mais avec ardeur et ténacité) une façon de « mieux vivre son rapport à Dieu et aux Evangiles ».

L’Eglise romaine se raidit face à ce moine augustinien et la rupture, non voulue par Martin Luther, semble inéluctable. Elle s’accomplira dans la violence verbale et dans de rudes actions. Faut-il penser que ce monde n’accouche que dans la violence?

Dès 1517 le mouvement est en marche, et une relation nouvelle se révèle, à travers les mots, les thèses, et les pulsions de l’Histoire. A la fin du récit : l’excommunication pour Luther et des mots cinglants pour l’Eglise de Rome, la nouvelle Babylone.

Sous les pavés de l’Histoire, où donc se situe l’essentiel de cette nouvelle relation à Dieu ?

Dans un balancement : « l’homme est également juste et pêcheur » Lucidité et acceptation. La condition est perçue sans concession, mais la grâce est donnée, il convient de l’accepter pour avancer dans la vie, sur la voie de la charité. Le Pasteur Joly insiste sur ces points libérateurs, l’homme n’a pas à « être à la hauteur », à mériter. Il lui faut « simplement » accepter que la foi saisit. Elle saisit ce que le Christ a fait, pro nobis, pour moi. Par là on se sait aimé par Dieu, on peut dès lors s’ouvrir au monde et aux autres avec confiance, avec fiance, avec foi.

Dès qu’elle se trouve marquée, la différence sait ne pas se faire sectaire. En témoigne un dialogue interreligieux nourri avec l’Eglise Catholique. Plus de quarante ans d’échanges pour parvenir, en 1999, le 31 octobre, la veille de la Toussaint, à un texte commun actant des convergences mûrement établies. Le consensus est installé sur quatre piliers : la justice de Dieu (celle qui justifie notre condition d’homme), sa manifestation par la grâce, l’action de la foi qui saisit ce mouvement et le rôle du Saint Esprit qui habilite les hommes aux bonnes œuvres.

La conférence achevée, on ne peut pas ne pas s’interroger sur le sens de cette histoire religieuse : qui donc nourrit les ruptures ? Quelle est leur utilité ? Et comment donc s’opèrent les rencontres nouvelles ? Une dynamique qui nous dépasse sans doute, mais dans laquelle nous pouvons inscrire notre conscience.

Afin de toujours évoluer et donc renaître.

Martin Luther s’appelait en fait Luder. Changer de nom, pour marquer sa foi : un acte de renaissance.

 Yves Ughes

Publié par Vence-info

 

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Revue de presse

                           
 

Nice-Matin 10.04.2013

           

Nice-Matin 17.04.2013

         
                           
 

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Culte d’inauguration

 

Un premier rang oecuménique

   
 

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De gauche à droite : père Félix Baudoin de l’Eglise catholique et père Louis Gibelin curé de Vence, pasteur Ken Letts de l’Eglise anglicane de Vence, pasteur Gilles Pivot de l’EPUdF, président du conseil régional Provence-Alpes-Corse-Côte d’Azur, pasteur Alain Joly déjà présenté …

 

et ci-dessous à sa droite : le pasteur Christian Barbery de l’EPUdF à Grasse-Vence

 

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Trois temps du culte

   
 

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Prédication du pasteur A.Joly

   
 

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Intervention du pasteur G.Pivot

   
 

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Présentation de la bougie symbolique au logo de l’Eglise protestante unie par le pasteur Ch.Barbery

   
   
   

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